Le secteur de l’éducation nationale au Maroc est secoué par une nouvelle vague de grèves, qui fait suite à un climat de tensions entre les syndicats des enseignants et le gouvernement. Cette nouvelle action, annoncée par la Coordination unifiée de l’enseignement et des cadres de soutien, prévoit une grève de trois jours à partir du 14 novembre. Cette grève vise à contester le nouveau statut unifié des fonctionnaires de l’éducation, adopté le 27 septembre par le Conseil du gouvernement, jugé inéquitable par les enseignants.
Ce mouvement de grève s’inscrit dans une série de protestations qui durent depuis plus de 45 jours, remettant en question la réforme éducative récemment adoptée. Malgré les tentatives de médiation du gouvernement, les fonctionnaires restent fermes dans leur position, craignant que les nouvelles dispositions ne portent atteinte à la dignité des professionnels de l’éducation et au statut de l’école publique marocaine. Ils exigent une reconsidération des termes du statut, qu’ils estiment avoir été élaborés sans une consultation adéquate des parties prenantes.
La Fédération nationale de l’enseignement, affiliée à l’Union marocaine du travail, a pourtant appelé à la suspension des protestations pour favoriser les négociations avec le gouvernement. Cette décision vise à protéger les intérêts des élèves, principaux perdants de cette situation de crise.
Face à la menace d’une intensification des protestations en cas de retenues sur salaires des grévistes, le conflit semble s’installer dans la durée. Le nouveau statut, présenté par le gouvernement comme une avancée pour le secteur éducatif, devient ainsi le nœud gordien d’un conflit qui dépasse les frontières des établissements scolaires pour toucher la société marocaine dans son ensemble.