Le secteur de l’enseignement au Maroc se trouve à nouveau au centre de l’attention avec l’annonce d’un nouveau mouvement de protestation prévu pour cette semaine. Les principales organisations syndicales, dont la Coordination nationale du secteur de l’enseignement, la Coordination unifiée du corps enseignant et des cadres de soutien, la Coordination du secondaire qualifiant et la Fédération nationale de l’enseignement, ont lancé un appel à la mobilisation, prévoyant une grève nationale dès le lundi 22 avril 2024.
Les raisons de cette mobilisation sont multiples. Tout d’abord, les syndicats revendiquent le règlement définitif du dossier des enseignants suspendus, ainsi que l’application intégrale des accords signés entre le ministère de tutelle et les syndicats du secteur. En effet, malgré les engagements précédents, certains points demeurent en suspens, alimentant ainsi le mécontentement des enseignants.
Par ailleurs, une autre préoccupation majeure concerne l’augmentation des salaires du corps enseignant du primaire et du secondaire collégial. Cette question cruciale doit être tranchée dans le cadre du dialogue social central, mais l’absence de progrès à ce niveau aggrave les tensions et nourrit les craintes d’un retour à la grève.
La date du 22 avril 2024 marque le début d’une série d’actions prévues par les syndicats, avec notamment l’organisation d’un sit-in ouvert à tous les enseignants suspendus à Rabat. Cette mobilisation vise à accentuer la pression sur les autorités pour obtenir des réponses concrètes à leurs revendications légitimes.
En outre, d’autres sujets sensibles alimentent le mécontentement des enseignants, tels que le dossier des retraites et la loi sur la grève, actuellement en discussion dans le cadre du dialogue social. Ces enjeux cruciaux pour l’avenir du secteur de l’enseignement ajoutent une dimension supplémentaire à ce mouvement de protestation.
Dans ce contexte, le risque d’un nouveau blocage dans le secteur de l’enseignement semble de plus en plus imminent, mettant en lumière les défis persistants auxquels est confronté le système éducatif marocain.