L’audacieux ministre de la Justice marocain, Abdellatif Ouahbi, a une fois de plus fait preuve de détermination dans sa volonté de moderniser le cadre juridique du pays. La dernière déclaration marquante de Ouahbi concerne sa proposition controversée de criminaliser la pratique des hôtels demandant un contrat de mariage à leurs clients.
Cet ardent défenseur de la modernité, malgré les critiques incessantes, a réitéré son engagement en faveur d’un avenir moderne et équitable, axé sur la garantie des droits des femmes. Lors d’une réunion avec la Délégation interministérielle aux droits de l’homme (DIDH) axée sur les rapports nationaux du Maroc vis-à-vis des mécanismes onusiens des droits de l’homme, Ouahbi a mis l’accent sur l’injustice que représente la question des femmes se voyant interroger sur leur désir d’entrer dans un hôtel de la ville où elles résident.
Le ministre a fermement déclaré que, tout comme les hommes jouissent de la liberté d’entrer dans un hôtel de leur ville de résidence, les femmes devraient bénéficier des mêmes droits. Il a également mis en lumière une incohérence manifeste dans l’application de cette règle : alors que pour les étrangers, la demande de présentation d’un contrat de mariage pour les couples n’est pas appliquée, les citoyens marocains, eux, se voient imposer cette contrainte. Pour lui, demander à des adultes consentants de présenter un contrat de mariage pour accéder à un hôtel est non seulement discriminatoire, mais suggère également que l’hôtel présume que ces individus sont là pour des raisons illicites. Il souligne que la loi devrait s’appliquer de manière équitable pour tous, sans distinction de nationalité, autorisant ou interdisant de manière uniforme.
Le projet de loi pénale, qui sera discuté prochainement, devrait contenir une disposition interdisant expressément aux hôtels de solliciter un contrat de mariage, selon les indications du ministre. Cette loi vise à pénaliser quiconque demanderait des documents non requis par la législation.
Abdellatif Ouahbi, en préparation des textes juridiques à soumettre au gouvernement, demeure résolu à défendre ses positions progressistes. Tout en reconnaissant les risques associés à ces changements, il affirme sa volonté de respecter son engagement envers le Maroc, et plus particulièrement envers les droits des femmes.
Le ministre mise fortement sur l’appui royal pour faire progresser ses réformes. Il s’appuie en particulier sur la lettre du roi Mohammed VI adressée au chef du gouvernement, Aziz Akhanouch, évoquant une révision de la Moudawana, le Code de la famille, pour le rendre plus équitable envers les femmes.
Avec conviction, Ouahbi rappelle l’opportunité historique que représente ce moment, s’appuyant sur un roi progressiste et un gouvernement tourné vers l’avenir. Malgré les défis, notamment ceux émanant des réseaux sociaux, Ouahbi demeure inébranlable dans sa mission. Pour lui, la clarté et l’honnêteté sont essentielles en politique, même si cela signifie affronter la critique pour le bien du pays et de ses citoyennes.