L’ambiance est électrique entre le Burkina Faso et la France. En effet, le gouvernement burkinabè a donné un ultimatum de deux semaines à M. Emmanuel Pasquier, l’attaché de défense près l’ambassade de France à Ouagadougou, pour quitter le pays. Dans un courrier officiel adressé jeudi à Paris, le ministère burkinabé des Affaires étrangères motive cette expulsion par des « activités subversives », sans pour autant détailler ces accusations.
Ce revirement brusque intervient dans un contexte déjà tendu entre les deux nations. En effet, le Burkina Faso, gouverné par une administration issue d’un coup d’Etat, a également annoncé la fermeture de sa mission militaire basée à Paris.
De son côté, la France ne tarde pas à réagir. Un porte-parole du ministère français des Affaires étrangères a qualifié d' »évidemment fantaisiste » l’accusation d’activités subversives portée contre M. Pasquier. Ce nouvel épisode témoigne de la fragilité des relations diplomatiques entre Ouagadougou et Paris, qui semblent se refroidir de jour en jour.