L’année législative 2022-2023 au Maroc a été exceptionnelle en termes d’activité parlementaire, comme le souligne un rapport du Conseil des Représentants. Les députés ont posé un total de 9 728 questions, dont 57 orales sur la politique générale, 3 061 questions orales additionnelles, et 6 610 questions écrites, démontrant ainsi un suivi rigoureux de la performance gouvernementale.
Le groupe socialiste de l’opposition s’est distingué par son activité, avec 2 008 questions écrites adressées aux différents secteurs gouvernementaux, suivi par le groupe Istiqlal avec 912 questions, et le Mouvement Populaire avec 882 questions. Le Rassemblement National des Indépendants (RNI) a également été actif, posant 852 questions. Remarquablement, le groupe parlementaire du Parti de la Justice et du Développement a posé plus de questions écrites que celui de l’Authenticité et de la Modernité, avec 572 contre 565.
Sur les questions écrites, 4 039 ont reçu des réponses, tandis que 95 ont été retirées. Les secteurs sociaux et des infrastructures de base, ainsi que ceux des affaires légales, intérieures, extérieures, religieuses et éducatives, ont été les plus interrogés, reflétant la diversité des préoccupations des citoyens marocains.
Ces questions orales hebdomadaires ont créé un espace de débat public essentiel, permettant de traiter de sujets cruciaux tels que la situation hydrique, la lutte contre la sécheresse, l’agriculture, la réduction de l’inflation et le renforcement des programmes de protection sociale.
L’activité exceptionnelle du Parlement marocain durant l’année législative 2022-2023 témoigne de l’engagement et de la rigueur des députés dans leur mission de surveillance et de contrôle du gouvernement. Leur rôle crucial se manifeste dans la formulation de questions pertinentes, reflétant les préoccupations des citoyens et contribuant à une gouvernance transparente et responsable. Cette implication significative, illustrée par un nombre record de questions, souligne l’importance d’une participation active et sérieuse des parlementaires dans le processus législatif. Elle démontre que le sérieux et la rigueur sont des piliers essentiels dans l’exercice de leurs responsabilités, indispensables au bon fonctionnement de la démocratie.
En parallèle, certains députés impliqués dans des affaires douteuses ont été écartés suite à des jugements, tandis que d’autres accusés de détournements de fonds font l’objet d’enquêtes judiciaires. Ces mesures rappellent que le Parlement doit être un lieu de représentation honnête et intègre de la population marocaine, où sérieux et abnégation sont les maîtres mots pour ceux qui y siègent. Cela souligne l’importance de maintenir l’intégrité et la probité au sein de cette institution essentielle à la démocratie.