Le Maroc vient une fois de plus d’être blanchi des accusations de cyber-espionnage dans l’affaire Pegasus. Neuf mois après un rapport européen qui n’a trouvé aucune preuve incriminant le Maroc dans l’utilisation du logiciel israélien de surveillance contre les pays européens, un rapport des services de renseignement espagnols vient renforcer cette conclusion.
Ce rapport confirme l’innocence du Maroc dans les allégations d’espionnage visant des personnalités européennes. Les conclusions de l’enquête espagnole sur le piratage des téléphones du Premier ministre espagnol et de hauts responsables ibériques concordent avec celles du rapport européen précédent. Ces enquêtes exhaustives, menées sur une période d’un an, comprenaient des visites dans les pays affectés par le programme de surveillance, des audiences avec les personnes touchées et des études approfondies.
Les analystes estiment que ces résultats étaient prévisibles, car toutes les indications suggéraient que l’affaire était montée de toutes pièces pour exercer une pression sur le Maroc et ternir son image sur la scène internationale. Ils soulignent l’importance d’utiliser ce rapport pour soutenir les positions des alliés du Maroc en Europe et révéler les manœuvres de ses adversaires visant à discréditer le royaume.
Le rapport des services de renseignement espagnols a dissipé tous les doutes et accusations dirigés contre le Maroc concernant les activités présumées d’espionnage visant le Premier ministre espagnol et d’autres hauts responsables. Cette nouvelle vient contredire les allégations précédentes, démontrant ainsi l’absence de preuves tangibles.
La disparition du nom du Maroc de cette partie « sensible » du rapport a été une surprise pour de nombreux observateurs maroco-espagnols, d’autant plus que la plupart des accusations d’espionnage contre l’Espagne au cours des deux dernières années visaient principalement le Maroc, puis la Russie. Ces accusations ont été largement utilisées par plusieurs partis politiques pour discréditer le Maroc.
En Espagne, le scandale de l’espionnage a entraîné une réorganisation complète des agences de renseignement de Madrid. La directrice du renseignement espagnol, Path Esteban, a été limogée par la ministre de la Défense de Pedro Sánchez suite aux allégations d’espionnage visant plusieurs personnalités gouvernementales. Sánchez a annoncé une refonte totale des agences de renseignement, visant à renforcer les garanties judiciaires pour protéger les droits des citoyens espagnols. Il a également évoqué l’adoption d’une nouvelle loi sur les informations confidentielles afin de contourner la législation obsolète datant de 1968, soulignant l’importance de soumettre ces modifications aux principes démocratiques et constitutionnels du pays.
Cette affaire a soulevé des questions sur la crédibilité des accusations d’espionnage et a démontré que le Maroc, loin d’être impliqué, est souvent la cible de fausses allégations. La clarification apportée par les enquêtes européennes et espagnoles devrait contribuer à restaurer la confiance dans les relations entre le Maroc et l’Espagne, tout en mettant en garde contre les manipulations politiques qui pourraient nuire à ces relations.