VisaSchengen a récemment publié des données indiquant qu’en 2022, près de 30% des demandes de visa Schengen déposées par des Marocains, soit environ 29,7% des 423 201 demandes, ont été rejetées par les services consulaires de la zone Schengen. Ces chiffres mettent en évidence un taux de refus significatif pour les demandeurs de visa marocains.
Les refus les plus importants émanent majoritairement de la France et de l’Espagne, qui cumulent ensemble 85% du total des refus. En détail, sur les 160 000 demandes de visa reçues par la France provenant de citoyens marocains, plus de 50 000 ont été rejetées, ce qui correspond à un taux de refus avoisinant les 32%. L’Espagne, de son côté, a refusé plus de 50 000 demandes sur un total de plus de 200 000, ce qui équivant à un taux de refus de 25%.
Face à ces chiffres, plusieurs questions se posent. Pourquoi un taux de refus aussi élevé ? Les politiques d’immigration, les relations diplomatiques, la situation socio-économique du pays d’origine et la qualité des demandes pourraient tous jouer un rôle.
Cependant, ces chiffres appellent à une réflexion plus profonde sur la réciprocité en matière de politique des visas. En effet, si le Maroc continue d’être confronté à un taux de refus élevé, il pourrait envisager d’appliquer une politique de visa similaire envers les citoyens des pays Schengen, en particulier la France.
La réciprocité, basée sur le principe du « donnant-donnant », pourrait être une solution pour équilibrer la situation. Si le Maroc ressent une inégalité dans le traitement de ses demandes de visa, il pourrait envisager d’imposer des restrictions de visa plus strictes aux citoyens français. Cette mesure, toutefois, nécessite une réflexion approfondie, car elle pourrait avoir des conséquences sur les relations diplomatiques, le tourisme et le commerce.
En conclusion, le taux élevé de refus des visas Schengen pour les Marocains soulève des questions importantes sur l’équilibre dans les relations internationales. Il est temps que le gouvernement marocain envisage sérieusement des mesures de réciprocité, et lance un débat national sur cette question.