En pleine révision du Code de la famille, ou Moudawana, au Maroc, un vent d’inquiétude souffle parmi les hommes, craignant que les nouvelles lois accouchent de dispositions sévères à leur encontre. Des rumeurs persistent, suggérant des changements inquiétants qui rendent aujourd’hui tous les hommes perplexes et attentifs.
Près de deux décennies après sa promulgation, une actualisation du Code de la famille s’avère nécessaire. Ce texte, élément central de la société marocaine, a été mis en place en 2003, sous le règne de S.M. le Roi Mohammed VI, alignant les principes sublimes de la Charia islamique et l’évolution de la société marocaine.
Le Souverain, garant du respect de la Constitution et de l’Amir Al-Mouminine, a souligné la nécessité de réexaminer ce texte, des obstacles ayant empêché l’atteinte des objectifs escomptés de la réforme initiée. Cela a été explicitement exprimé lors de son discours à la Nation à l’occasion de la Fête du Trône 2022.
La réforme actuelle, engagée suite à la troisième réunion consécutive dédiée à la révision du Code de la famille, aspire à dépasser les défaillances et les aspects négatifs de l’application du Code, surtout en ce qui concerne les interprétations incorrectes dues à des facteurs sociologiques.
Le Code de 2003 a impulsé un changement significatif, promouvant l’égalité et l’équilibre familial et instaurant une dynamique vertueuse de changement. Cependant, des écueils ont entravé son application pleine et entière. Le Souverain a explicitement clarifié que le Code n’est ni spécifique aux hommes, ni aux femmes, mais est dédié à la famille dans son ensemble.
Le processus de révision du Code inclut une approche participative et inclusive, s’ouvrant à un large spectre d’organisations et d’acteurs de la société civile. Cette réforme est pilotée collectivement par le ministère de la Justice, le Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire, et la Présidence du Ministère public, avec la collaboration étroite des autres instances concernées par cette question.
Les propositions d’amendement devraient être soumises à l’appréciation de S.M. le Roi dans un délai maximum de six mois, après quoi la version finale sera soumise pour approbation au Parlement.
Dans ce contexte de changement et d’évolution, il est crucial de maintenir un équilibre harmonieux entre les valeurs traditionnelles et les nécessités modernes, en tenant compte des inquiétudes et des aspirations de tous les citoyens, hommes et femmes, pour bâtir une société marocaine plus juste et équilibrée.