En cette année 2023, le Maroc atteint un jalon significatif en matière de remises migratoires, les envois de fonds des migrants dépassant pour la première fois les 12 milliards de dollars, affichant une croissance exceptionnelle de 8,6%. Cette performance remarquable propulse le Maroc en tant que destination de choix dans le monde et au sein de la région MENA, où il représente près de 20% des transferts de fonds.
Selon le dernier Rapport sur les migrations et le développement de la Banque mondiale, cette tendance haussière des transferts de fonds vers le Maroc a été soutenue tout au long de l’année, agissant comme un pilier de résilience économique, notamment après le séisme de septembre.
En 2024, une nouvelle augmentation de 6% est anticipée, malgré les tendances à la baisse de l’activité économique mondiale. Le Maroc devrait ainsi maintenir sa position de deuxième principal bénéficiaire des remises migratoires dans la région MENA, se plaçant derrière l’Égypte.
Les transferts de fonds des diasporas marocaines jouent un rôle crucial dans l’économie nationale, dépassant même les investissements directs étrangers (IDE) au cours des dernières années, offrant une source vitale de revenus pour les familles marocaines.
Cette contribution devient d’autant plus significative, selon les économistes de la Banque mondiale, en raison de sa capacité à atténuer les effets des catastrophes naturelles, en particulier en allégeant les coûts de reconstruction après le séisme de septembre. Les transferts de fonds contribueront ainsi à soutenir la stabilité financière du pays, agissant en parallèle à l’aide internationale.
Au niveau régional, le Maroc occupe la troisième place en Afrique, témoignant d’une croissance qui surpasse la moyenne des remises migratoires vers les pays à revenu faible et intermédiaire. Ces dernières devraient augmenter de 3,8% en 2023, tirées par la résilience des marchés du travail dans les économies avancées et les pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG).
Malgré les baisses observées dans d’autres régions, les transferts de fonds vers le Maroc restent un exemple de stabilité et de croissance, renforçant ainsi le rôle crucial des diasporas marocaines dans le développement économique du pays.