Le Conseil de gouvernement marocain a donné son aval jeudi dernier à un projet de décret visant à instaurer des comités locaux dédiés à la lutte contre la violence dans les stades. Cette initiative représente une réponse majeure au phénomène des débordements constatés dans les enceintes sportives, lesquels occasionnent d’importantes pertes humaines et matérielles chaque année dans le royaume.
S’inscrivant dans le cadre de l’article 308-19 de la loi numéro 09.09 complétant le code pénal, le projet de décret confie aux autorités gouvernementales responsables des sports, aux universités, aux clubs sportifs, ainsi qu’aux nouveaux comités locaux de lutte contre la violence dans les stades, la mission d’exécuter les décisions judiciaires interdisant la présence lors des matchs ou manifestations sportives.
Le décret vise à coordonner les efforts des divers acteurs impliqués dans la lutte contre la violence dans les stades au niveau local. Il établit la composition des comités locaux, incluant des représentants régionaux des autorités gouvernementales concernées et des parties engagées dans cette lutte.
En détaillant les compétences, les modalités de réunions, et le processus décisionnel des comités, le projet confie également la rédaction des procès-verbaux à l’autorité gouvernementale en charge des sports. Dans chaque province ou région, le décret prévoit la création d’un comité présidé par le gouverneur, regroupant des représentants régionaux des forces de l’ordre, de la protection civile, et un juge nommé par le Conseil supérieur du pouvoir judiciaire.
Le président du comité local est habilité à convoquer toute institution ou personne jugée utile à ses travaux, et les comités peuvent instaurer des sous-comités spécialisés. Ils disposent du pouvoir de prendre des mesures additionnelles pour lutter contre la violence dans les stades, incluant le suivi sécuritaire des événements sportifs.
En plus de superviser le système des billets et d’améliorer son fonctionnement, les comités locaux participeront à la programmation des matches en fournissant un avis consultatif. Ils sont également chargés de la mise en œuvre des décisions judiciaires d’interdiction de présence aux événements sportifs, avec une base de données respectant les normes de protection des données personnelles.
Ces comités devront présenter un rapport annuel de leurs activités aux ministères de l’Intérieur, de la Justice, aux autorités gouvernementales en charge des sports, ainsi qu’au ministre délégué chargé de l’administration de la défense nationale.
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Samir Abdellaoui
8 mois il y a
La question financière constitue un aspect crucial dans la lutte contre la violence dans les enceintes sportives. L’idée d’octroyer une subvention pécuniaire à chaque association d’amateurs de clubs pourrait en effet apporter une contribution significative à la résolution de ce problème persistant. En incitant les associations à assumer un rôle de vigiles de l’État lors des événements sportifs, on encouragerait une prise de responsabilité collective pour maintenir l’ordre.
L’introduction d’une prime de 25% pour les associations qui parviennent à organiser des événements sans incidents constitue une incitation financière positive, encourageant ainsi la promotion d’une atmosphère sportive saine. Parallèlement, la suppression de la subvention pour les associations dont les membres sont responsables d’incidents renforce le principe de responsabilité individuelle et collective.
Cette approche financière pourrait non seulement dissuader les actes de violence, mais également alléger les pertes financières de l’État causées par les incidents récurrents. En impliquant directement les associations dans la gestion de la sécurité, on favorise une approche préventive et collaborative pour éradiquer ce phénomène au Maroc surtout qu’on est à la veille d’accueillir des événements sportifs de grandes envergures, la CAN 2025, la coupe du monde 2030, …… Il s’agit d’une proposition pragmatique qui s’aligne sur l’idée que la responsabilité financière peut être un puissant moteur de changement comportemental.
La question financière constitue un aspect crucial dans la lutte contre la violence dans les enceintes sportives. L’idée d’octroyer une subvention pécuniaire à chaque association d’amateurs de clubs pourrait en effet apporter une contribution significative à la résolution de ce problème persistant. En incitant les associations à assumer un rôle de vigiles de l’État lors des événements sportifs, on encouragerait une prise de responsabilité collective pour maintenir l’ordre.
L’introduction d’une prime de 25% pour les associations qui parviennent à organiser des événements sans incidents constitue une incitation financière positive, encourageant ainsi la promotion d’une atmosphère sportive saine. Parallèlement, la suppression de la subvention pour les associations dont les membres sont responsables d’incidents renforce le principe de responsabilité individuelle et collective.
Cette approche financière pourrait non seulement dissuader les actes de violence, mais également alléger les pertes financières de l’État causées par les incidents récurrents. En impliquant directement les associations dans la gestion de la sécurité, on favorise une approche préventive et collaborative pour éradiquer ce phénomène au Maroc surtout qu’on est à la veille d’accueillir des événements sportifs de grandes envergures, la CAN 2025, la coupe du monde 2030, …… Il s’agit d’une proposition pragmatique qui s’aligne sur l’idée que la responsabilité financière peut être un puissant moteur de changement comportemental.