Le Parlement européen a voté une résolution hostile au Maroc lors d’une séance plénière tenue jeudi. Cette initiative a été proposée par une trentaine d’eurodéputés appartenant aux groupes « Renew Europe », « Les Verts » et la gauche (The Left) et demande à l’Union européenne d’intervenir pour améliorer la situation des droits de l’homme au Maroc, tout en critiquant la supposée « détérioration de la liberté de la presse » et les violations des droits de l’homme. Elle reprend également des accusations d’espionnage et d’utilisation d’un logiciel Pegasus qui n’ont pas encore été prouvées.
En particulier, la résolution se concentre sur le cas d’Omar Radi, un journaliste marocain qui a été arrêté et inculpé pour des accusations de liens avec des groupes terroristes et de désinformation. Les eurodéputés ont exprimé leur préoccupation pour la situation des journalistes au Maroc et ont demandé la libération immédiate de Radi et d’autres journalistes incarcérés.
Cependant, cette résolution a été vue comme une mascarade et une tentative d’intimidation par les milieux marocains, qui l’ont accusé d’être une diversion pour les scandales de corruption du Parlement européen. Du côté marocain, ils ont dénoncé une campagne d’attaques et de harcèlement menée contre le Royaume, alors que le Maroc se développe et renforce son rôle sur la scène régionale et internationale.
En réponse à cette résolution, le ministre des Affaires étrangères marocain, Nasser Bourita, a déclaré lors de la visite du Chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, au Maroc, que le partenariat entre le Maroc et l’UE était ciblé par des tentatives de harcèlement juridique et médiatique. Il a également souligné que le Maroc continuera à coopérer avec l’UE sur des questions importantes telles que la migration, la sécurité et le développement, malgré cette résolution.
En somme, cette résolution a suscité des réactions mitigées, certains y voient une prise de position pour les droits de l’homme et la liberté de la presse tandis que d’autres la considère comme une manœuvre visant à discréditer le Maroc. Il reste à voir les actions qui seront entreprises par l’UE suite à cette résolution et comment cela affectera les relations entre les deux parties.