Dans une semaine, le Sommet de la Ligue arabe se tiendra en Arabie saoudite, un an après une édition décevante à Alger. L’enjeu majeur de cette année concerne le retour de la Syrie au sein des nations arabes, un sujet qui pourrait accentuer l’isolation diplomatique de l’Algérie. L’année précédente, Alger avait tenté d’orchestrer ce retour mais s’était heurtée à l’opposition des pays membres. Cette opposition souligne le manque de poids de l’Algérie sur la scène diplomatique, aggravé par des prises de position hostiles envers le Maroc.
L’Algérie a rencontré des difficultés pour convaincre les États arabes d’assister à son Sommet. L’agenda dissimulé du régime et l’attitude de son président, Abdelmadjid Tebboune, ont suscité la méfiance. L’Algérie a été exclue des réunions préparatoires au Sommet de cette année, bien qu’elle soit présidente en exercice du Conseil de la ligue. Cette mise à l’écart s’explique par la tentative d’Alger de s’approprier le succès diplomatique du retour de la Syrie sans avoir effectué le travail nécessaire en amont.
L’Algérie a été absente des trois réunions préparatoires au Sommet, malgré son rôle de présidente du Conseil de la Ligue arabe. La troisième réunion d’urgence, la plus importante, s’est déroulée au Caire en Egypte et a validé le retour de la Syrie. Face à ces revers diplomatiques, il est incertain que le président algérien assiste au prochain Sommet prévu le 19 mai à Djeddah. La presse algérienne n’a pas cesser de critiquer l’Arabie saoudite pour des « maladresses protocolaires » et des « jeux malsains » à l’égard de l’Algérie.