Au Maroc, le rapport de la délégation générale à l’administration pénitentiaire (DGAPR) présenté devant la Commission de la justice, de la législation et des droits de l’Homme de la Chambre des représentants, révèle des statistiques notables sur la population carcérale à fin septembre 2023. Parmi les 103 302 détenus, 1.432 sont des étrangers, dont 77% proviennent de pays africains. Cette diversité reflète la portée géographique des infractions traitées par le système judiciaire marocain.
L’augmentation constante du nombre de détenus, passant de 97 204 en 2022 à plus de 103 000 en 2023, souligne une surpopulation carcérale préoccupante. Ce phénomène pose des défis en termes de gestion des ressources humaines et financières, comme l’a souligné Mohamed Saleh Tamek, Délégué général de la DGAPR.
L’incarcération pour des crimes liés à des atteintes à la propriété et au trafic de drogues représente plus de la moitié de la population carcérale, avec 29.622 détenus pour des atteintes à la propriété et 29.180 pour des affaires liées à la drogue. Ces données suggèrent une tendance sociétale qui nécessite une attention particulière, notamment dans la prévention et la réhabilitation.
De plus, la répartition des peines montre que 43,82% des détenus sont condamnés à moins de deux ans de prison, tandis que des peines plus lourdes sont également représentées, incluant des condamnations à la prison à vie et à la peine de mort.
Ce rapport met en lumière les défis du système pénitentiaire marocain, non seulement en termes de surpopulation, mais aussi dans la gestion des détenus de diverses nationalités et infractions. La récente adoption de la loi sur les peines alternatives par la Chambre des représentants est un pas en avant vers la réduction de cette surpopulation et la promotion d’une justice plus efficace et humaine.
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