Depuis le début de l’année, les adouls, professionnels de la justice, ont entamé une série de grèves en réponse aux déclarations du ministre de la Justice, Abdellatif Ouahbi. Ce dernier a annoncé le refus d’accorder le droit de dépôt de consignation à cette profession, déclenchant ainsi une vague de protestations qui ne montre aucun signe de faiblesse.
Les adouls expriment leur colère à travers ces mouvements de grève, déplorant le manque de concertation dans les décisions gouvernementales et le non-respect des engagements pris précédemment. Ils soulignent notamment que le projet de loi relatif à leur profession, déposé en 2022, prévoyait le droit de dépôt de consignation, mais que la version distribuée en novembre 2023 aux différents départements gouvernementaux était radicalement différente, ne tenant pas compte des accords antérieurs.
L’un des points de discorde majeurs concerne le plafonnement des montants des transactions pouvant faire l’objet de dépôt de consignation, ainsi que l’obligation d’enregistrer et de conserver les transactions immobilières pendant quatre ans, des mesures jugées contraignantes par les adouls.
Face à ces amendements unilatéraux et perçus comme un manque de considération, les adouls réclament une réouverture du dialogue avec le ministère de la Justice. Ils annoncent également une troisième grève de 21 jours à partir du 8 avril, affirmant leur détermination à poursuivre la lutte jusqu’à ce que leurs revendications soient entendues.