Le nouveau bilan des victimes de l’attaque qui a visé une salle de concert à Moscou, hier vendredi, est passé à 143 morts et environ 150 blessés, tandis que les forces de sécurité ont arrêté 11 suspects, dont les auteurs de l’attaque.
Le Comité d’enquête russe a déclaré aujourd’hui samedi, citant des données préliminaires, qu’au moins 143 personnes avaient été tuées dans l’attaque, avertissant que le nombre de morts était susceptible d’augmenter.
Alors que l’organisation « État islamique » a revendiqué l’attaque, les condamnations internationales et arabes de l’incident se sont multipliées, notamment du Maroc, tandis que l’Ukraine a affirmé ne pas être impliquée dans l’attaque.
Le Kremlin a également annoncé aujourd’hui samedi l’arrestation de 11 personnes, dont 4 directement impliquées dans l’attaque, soulignant que le Service de sécurité fédéral travaille pour identifier les complices des auteurs de l’attaque.
Selon le Kremlin, le directeur du Service de sécurité fédéral, Alexander Bortnikov, a informé le président Poutine que les suspects avaient été arrêtés dans la région de Bryansk, près de la frontière ukrainienne.
Le Service de sécurité russe a déclaré que les suspects de l’attaque avaient prévu de franchir la frontière et étaient en contact avec des personnes du côté ukrainien, tandis que les enquêteurs ont précisé que les auteurs de l’attaque avaient incendié le bâtiment à l’aide d’un « liquide inflammable ».
L’agence de presse TASS a cité le secrétaire du Conseil de sécurité russe, Nikolaï Patrouchev, allié proche du président Vladimir Poutine, affirmant aujourd’hui que les responsables de l’attaque contre le concert près de Moscou seront punis.
Hier vendredi, des hommes armés ont ouvert le feu lors d’un concert de rock dans la salle « Croix City » près de Moscou, et ont déclenché un incendie dans la salle.
Les assaillants sont entrés dans le bâtiment en portant des uniformes de camouflage, ont ouvert le feu et ont lancé une grenade ou une bombe incendiaire, selon un journaliste de l’agence de presse « RIA Novosti » sur les lieux.
Le ministère russe des Situations d’urgence a déclaré qu’environ 100 personnes avaient été évacuées de la salle de concert, tandis que l’agence TASS a déclaré que le plafond du théâtre s’était effondré en raison du feu et que des civils se trouvaient encore à l’intérieur.
En conséquence, l’organisation « État islamique » a revendiqué l’attaque dans une déclaration sur l’application « Telegram », révélant que ses combattants « ont attaqué une grande concentration dans la banlieue de la capitale russe Moscou », et qu’ils « se sont retirés dans leurs bases en toute sécurité ».
Les différentes capitales du monde ont condamné l’attaque de Moscou, notamment les États-Unis, la Grande-Bretagne, l’Italie, l’Espagne, la France, la Turquie, la Chine, tandis que les condamnations arabes se sont multipliées, notamment du Maroc, de l’Égypte, de l’Arabie saoudite, de la Jordanie, du Qatar, des Émirats arabes unis, de Bahreïn et de Palestine.
Le Royaume du Maroc a vivement condamné l’attaque, exprimant sa solidarité avec les autorités russes dans leur lutte contre le terrorisme, présentant ses condoléances aux familles des victimes et souhaitant un prompt rétablissement aux blessés, selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères hier vendredi.
De même, le Mouvement de résistance islamique « Hamas » a condamné l’attaque dans une déclaration sur la plateforme « Telegram », exprimant sa pleine solidarité avec la Russie, son peuple et les familles des victimes.
Les Nations unies ont exprimé leur tristesse face à l’attaque, indiquant qu’une déclaration serait publiée sur l’incident, tandis que le Conseil de sécurité des Nations unies a condamné ce qu’il a qualifié de « terrorisme odieux et lâche ».
Alors que les responsables russes ont accusé l’Ukraine d’être impliquée dans l’attaque, Kiev a rapidement nié tout lien avec l’incident.
Le conseiller de la présidence ukrainienne, Mikhailo Podoliak, a déclaré que « ces événements portent les marques du terrorisme pratiqué par le régime agressif de l’État (la Russie) contre son propre peuple », selon ses termes.
L’attaque de Moscou soulève une nouvelle fois la question de la sécurité mondiale et de la lutte contre le terrorisme. Les condamnations internationales affluent, témoignant de la nécessité d’une coopération internationale renforcée pour prévenir de tels actes de violence.
Alors que les enquêtes se poursuivent pour élucider les circonstances exactes de cette tragédie, la Russie est plongée dans le deuil, tandis que le reste du monde exprime son soutien et sa solidarité envers les victimes et leurs familles.
Cette attaque rappelle cruellement la menace constante que représente le terrorisme, et souligne l’importance d’une réponse unie et résolue de la part de la communauté internationale pour lutter contre ce fléau qui menace la paix et la sécurité mondiales.