À l’approche de l’Aïd Al Adha, une fête majeure pour les musulmans, les prix du mouton au Maroc atteignent des sommets, posant un dilemme sérieux pour de nombreux fidèles. Le coût d’acquisition d’un mouton pour le sacrifice traditionnel oscille désormais entre 3 000 et 10 000 dirhams, des montants jugés prohibitifs par une large partie de la population. Face à cette flambée, une campagne de boycott a émergé sur les réseaux sociaux, réunissant ceux qui sont incapables ou refusent de soutenir ces hausses drastiques.
Les organisateurs de cette campagne mettent en lumière non seulement la difficulté économique que cela représente pour beaucoup de familles déjà touchées par la précarité, mais aussi leur volonté de contester des pratiques jugées opportunistes de la part de certains commerçants et éleveurs. Ils encouragent ainsi à explorer des alternatives moins onéreuses comme le partage de moutons entre plusieurs familles ou l’achat de parts dans des sacrifices collectifs, pour permettre à chacun de respecter la tradition sans se ruiner.
Cette situation critique a relancé un débat plus large sur les mécanismes de fixation des prix et les pratiques commerciales dans le secteur, poussant à la réflexion sur la nécessité de régulations plus strictes ou de mesures de soutien aux consommateurs. L’objectif est de parvenir à une situation où les traditions peuvent être honorées sans que cela ne devienne un fardeau financier insurmontable pour les fidèles.
Les prix des aliments pour animaux, en hausse, contribuent également à cette inflation, selon certains rapports, exacerbant le coût déjà élevé des moutons sur les marchés et dans les grandes surfaces comme Marjane, où le prix par kilo a nettement augmenté par rapport à l’année précédente.
Les appels à une action concrète se multiplient, demandant aux commerçants de considérer le pouvoir d’achat réduit des consommateurs, particulièrement affecté depuis la crise du Covid-19. La réponse à cette crise des prix du mouton et l’efficacité du boycott pourront indiquer si des changements significatifs sont possibles, dans un contexte où les traditions séculaires se heurtent aux dures réalités économiques contemporaines.
Le boycott est la solution idéale pour contrer la cupidité des commerçants.
POURQUOI PAS ACHETER LES MOUTONS AVEC L ARGENTDE MAWAZINE EST LES DONNES AU PAUVRES AU LIEU DE LES JETES PAR LES FENETRES