Le projet «Ensemble pour une justice amie des enfants» a été officiellement lancé lors d’une réunion à Rabat, marquant une collaboration sans précédent entre l’Union européenne et plusieurs organisations marocaines, dont l’AIDA, l’association Bayti et la Délégation générale à l’administration pénitentiaire et à la réinsertion.
L’objectif principal de ce projet est de mettre en lumière les bonnes pratiques en matière de prise en charge juridique et psychosociale des mineurs en conflit avec la loi. S’étalant sur une période de trois ans, de 2023 à 2025, il vise à identifier les meilleures approches pour aider ces jeunes à se réinsérer dans la société.
Lors de la rencontre inaugurale, les initiateurs ont présenté les réalisations de l’année 2023, mettant en avant des actions concrètes telles que la gestion de dossiers juridiques, le renforcement de l’intervention psychosociale et la mise en place d’ateliers de prévention de la violence sociale et basée sur le genre.
En effet, le projet a permis la gestion de 90 dossiers de mineurs en détention provisoire, ainsi que la mise en place de groupes de parole dans les centres de réhabilitation et d’éducation, touchant plus de 540 jeunes.
La prévention de la violence sociale et basée sur le genre a également été abordée à travers la mise en place d’ateliers dans les centres, bénéficiant à plus de 1 100 mineurs.
Par ailleurs, des projets de vie ont été développés pour 60 jeunes en détention, tandis que des actions de médiation familiale ont été entreprises pour favoriser leur réinsertion.
Ce projet représente une avancée significative dans la prise en charge des mineurs en conflit avec la loi, représentant 15% de la population carcérale. Il vise à combler les lacunes du système actuel et à assurer une protection adéquate à ces jeunes vulnérables.
Une enquête approfondie a également été menée pour dresser le profil de ces mineurs, mettant en lumière leur situation difficile et les défis auxquels ils sont confrontés au quotidien.
En fin de compte, ce projet aspire à briser le cycle de la délinquance juvénile et à offrir aux jeunes une chance de se réintégrer dans la société. Cependant, il souligne également la nécessité d’une prise de conscience collective et d’un engagement accru pour soutenir ces jeunes marginalisés.