Dans une décision sans précédent, le président de la Chambre des représentants des États-Unis, le républicain Kevin McCarthy, a été destitué de ses fonctions ce mardi. Cette destitution résulte d’une motion de censure lancée par un membre de son propre parti, marquant une fissure notable au sein du Grand Old Party (GOP). Surprenant de nombreux observateurs, huit membres du parti Républicain ont soutenu cette motion en s’associant aux Démocrates, menant à l’approbation de cette dernière par 216 voix contre 210.
C’est une première dans l’histoire américaine qu’un président de la chambre des représentants soit destitué suite à une telle motion. La gravité de ce vote risque d’accentuer le tumulte et le désarroi au sein des rangs républicains de la chambre basse du Congrès.
La tension était palpable ces derniers mois, avec des conflits internes persistants au sein du GOP. Kevin McCarthy, malgré les embûches, avait atteint la présidence de la chambre basse du Congrès en janvier, mais non sans peine, nécessitant 15 tours de vote.
Ce renversement majeur survient ironiquement quelques jours après que McCarthy ait réussi, non sans mal, à faire passer une mesure cruciale de financement, garantissant les ressources du gouvernement fédéral jusqu’au 17 novembre. Une réussite qui semble avoir été la goutte d’eau pour l’aile droite du GOP : cette dernière reproche vivement à McCarthy d’avoir collaboré avec les Démocrates pour faire adopter cette mesure. Leurs principales revendications ? Une réduction considérable des dépenses fédérales et une augmentation conséquente du budget pour la sécurisation des frontières, points sur lesquels McCarthy n’a pas suivi son camp.
La destitution de McCarthy soulève de nombreuses questions sur la direction et l’avenir du parti Républicain, ainsi que sur la dynamique future du Congrès américain.