La sphère judiciaire marocaine a été ébranlée par un scandale retentissant. Le Vice-Procureur Général près la Cour d’appel de Tanger, initialement interpellé en juillet dernier suite à des allégations de corruption, a reçu sa sentence le week-end dernier. Reconnu coupable d’acceptation d’argent pour l’exercice de ses fonctions et d’abus de pouvoir, la Chambre criminelle de la Cour d’appel de Rabat a infligé une peine de six mois de prison ferme et une amende de 5 000 dirhams.
La genèse de cette affaire remonte à juin lorsque le Procureur Général de Kénitra, alerté par un citoyen, a organisé une intervention policière qui a surpris le juge en flagrant délit, acceptant un pot-de-vin de près de 20 000 dirhams.
Rentré d’un voyage médical à l’étranger, l’accusé, dont les initiales sont A. A., s’est lui-même présenté aux autorités, alors que des rumeurs circulaient sur une possible fuite à l’étranger. Sa condamnation rappelle l’importance de la transparence judiciaire et réclame une réforme approfondie de la justice dans le pays.