Yolanda Díaz, leader de la formation de gauche radicale Sumar et vice-présidente du gouvernement sortant espagnol, a récemment exprimé son désaccord avec le changement de position de l’Espagne concernant le Sahara, évitant toutefois de mentionner explicitement l’autodétermination. Lors du débat d’investiture de Pedro Sanchez au Congrès des Députés, elle a interpellé le Premier ministre espagnol reconduit sur la question du Sahara, un sujet sur lequel Sanchez a choisi de ne pas répondre.
Cette prise de position de Díaz est notable, d’autant plus que Sumar avait omis d’inclure la question du Sahara dans l’accord gouvernemental conclu avec le PSOE, un écart par rapport à leur programme électoral qui avait été critiqué comme une « trahison » par les séparatistes. La section sur la politique étrangère de l’Espagne dans le document de coalition ne mentionne pas le différend sur le Sahara.
La position publique de Díaz, exprimée au Congrès des Députés, a été bien accueillie par les séparatistes, qui y voient un signe de soutien. De plus, sa récente participation à un rassemblement pro-séparatiste à Madrid montre sa capacité à mener un jeu politique complexe, alternant entre des déclarations et des actions qui maintiennent l’équilibre entre les différents acteurs du dossier.