Les propos du ministre de la Justice et patron du parti du Tracteur, Abdellatif Ouahbi, sur le concours d’avocats ont suscité une vive réaction de la part du public marocain.
Les citoyens, de tous milieux sociaux, ont vivement critiqué ces propos qui ont été perçus comme dégradants pour Ouahbi et son poste de ministre de la justice, ainsi que comme offensants et outrageux pour les Marocains, en particulier pour ceux qui étudient dans les établissements publics.
Les propos en question étaient une réponse de Ouahbi aux critiques accusant de « favoritisme, de népotisme et de clientélisme » suite à la réussite de son fils aux examens écrits d’accès à la profession d’avocat. Ouahbi a déclaré que son fils avait deux licences et avait étudié dans des universités canadiennes car « il est son père ».
Ces propos ont été interprétés par les Marocains comme une provocation pour les classes défavorisées et comme si le ministre de la justice voulait signifier que les candidats qui ont échoué aux examens écrits n’ont pas les moyens de poursuivre leurs études à l’étranger comme l’a fait son fils à Montréal. Ces propos ont également suscité des accusations de clientélisme, de favoritisme et de népotisme, étant donné que la liste des candidats retenus pour passer l’oral du concours comprenait des enfants de ministres, d’avocats, de responsables influents, de magistrats et de fonctionnaires du ministère de la justice, ainsi que des candidats portant le même nom de famille.