Le ministère de la Justice du Maroc a annoncé la tenue d’un deuxième concours d’accès à la profession d’avocat, fixé au 9 juillet 2023, à la suite d’une recommandation du Médiateur et de l’approbation du Chef du gouvernement. Cette décision est saluée par les candidats qui n’ont pas réussi le premier examen, mais elle suscite l’opposition de l’Association des barreaux du Maroc (ABAM), qui la qualifie d’ingérence dans les affaires professionnelles des avocats.
La mesure a été décidée en réponse aux protestations des candidats recalés lors du premier examen qui avaient contesté la régularité et les conditions de cet examen. Ils avaient organisé diverses manifestations et grèves de la faim, exigeant la tenue d’une nouvelle session d’examen avant le concours de 2024.
L’intervention du Médiateur a joué un rôle déterminant pour la tenue de ce deuxième concours. Son rapport spécial recommandait un nouvel examen dans les mêmes conditions que celui de décembre 2022, afin d’apaiser les tensions et de garantir une équité pour tous les candidats. Le Médiateur a également recommandé de publier les résultats finaux début octobre 2023, pour permettre aux candidats qui réussissent le nouvel examen de s’inscrire sur la liste des avocats stagiaires.
Cependant, l’ABAM s’est opposée non seulement à l’idée d’un deuxième concours, mais a aussi critiqué les déclarations du Médiateur, l’accusant de communiquer des contrevérités concernant leur position. L’ABAM insiste qu’elle est contre un nouvel examen d’aptitude en dehors du régime de « concours », tant que l’Institut national de formation des avocats n’a pas été créé.