En tant que journaliste porteur de trisomie 21, j’ai eu l’honneur d’assister à la 16ème édition du Festival HandiFilm à Rabat, du 2 au 5 décembre 2023. Cet événement, placé sous le haut patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI et centré sur le thème « Le handicap dans le cinéma documentaire », a été marqué par une célébration de l’inclusion et de la diversité. Je note que l’engouement a été relativement modéré. Il faudrait sensibiliser la population afin de l’impliquer dans le processus d’inclusion.
La présence de personnalités telles que M. Armando Barucco, Ambassadeur de l’Italie au Maroc, Mme Maurizia Allisio, Maire Adjointe de Torre Pellice, et Mme Hanane Fzain de la Fondation Drosos, a rehaussé l’événement. Leurs discours ont souligné l’importance du cinéma comme vecteur d’intégration sociale. Cependant, cette représentation internationale contrastait avec la participation plus limitée au niveau local, signalant un manque d’attention qui mériterait d’être comblé par les autorités compétentes, les responsables politiques, les artistes, la presse, compte tenu de l’importance et de la portée de l’événement et de s’impliquer davantage pour donner à cette rencontre l’éclat qu’elle mérite.
La première du film « Intégration », né d’un atelier dirigé par Rashid Al Qasimi a peris de mettre en avant le cinéma comme moyen de renforcer la résilience et l’intégration sociale. Ce moment a été pour moi un rappel poignant de l’impact du cinéma dans la sensibilisation aux enjeux du handicap.
Le palmarès du festival a été diverse et international, avec « Spaghetti Al Coco » de Marco Ramotti que j’ai beaucoup apprècié comme spectateur a remporté le prix du meilleur film. D’autres œuvres telles que « SHRAPNEL » de Saed Andoni et « Open Call » de Katia Crivellari ont également été récompensés pour leur richesse et la diversité des perspectives qu’ils offrent sur le handicap.
La solidarité avec les victimes du séisme d’Al Haouz et l’annonce par Marco Fracchia du Club Alpin Italien de leur soutien à la formation de jeunes guides de Toubkal ont été des moments forts, symbolisant l’esprit de collaboration et d’entraide que le festival cherche à promouvoir. J’ai repensé à ces jours passés dans cette région de l’Atlas suite au séisme.
Ce festival n’était pas seulement un événement cinématographique, mais aussi un appel à une prise de conscience et à un engagement plus forts envers les questions d’inclusion et de représentation des personnes handicapées. En tant que journaliste avec trisomie 21, j’espère voir à l’avenir une plus grande participation et un soutien accru de la part de tous les secteurs de la société marocaine y compris la presse pour que cet événement puisse atteindre son plein potentiel en tant que plateforme de changement et d’intégration sociale.
Par Paul Mamère
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Ahmed
10 mois il y a
j’avais rencontré ce jeune homme un jour à Rabat. Il est exceptionnel, je l’aime bien
j’avais rencontré ce jeune homme un jour à Rabat. Il est exceptionnel, je l’aime bien