Le parti de Geert Wilders, connu pour sa rhétorique anti-islam et son opposition ferme à l’immigration, a remporté une victoire significative lors des élections législatives aux Pays-Bas. Avec 35 sièges sur 150 à la Chambre basse du Parlement, le Parti de la Liberté dirigé par Wilders s’est positionné en tête, annonçant potentiellement un changement profond dans le paysage politique néerlandais et au-delà. Cette victoire marque un succès retentissant pour Wilders, malgré l’incertitude quant à sa nomination en tant que Premier ministre, car les principaux partis ont écarté l’idée de former une coalition avec son parti.
Le programme de Wilders, centré sur la lutte contre l’immigration, la réintroduction des contrôles aux frontières, le renvoi des migrants en situation irrégulière et le retour des demandeurs d’asile syriens, a trouvé un écho auprès d’une partie de l’électorat. Par ailleurs, les adversaires politiques de Wilders ont critiqué ses positions anti-islam lors d’un débat télévisé. Cependant, Wilders a réaffirmé son engagement à être le Premier ministre de « tous les Néerlandais ».
Peter Omtzigt, chef du parti « Le Nouveau Contrat Social », qui partage également une vision dure sur l’immigration, s’est montré ouvert à diriger le pays, tout en reconnaissant les défis de la formation d’une coalition gouvernementale. La victoire de Wilders soulève des inquiétudes au sein de la communauté musulmane, comme l’indique Mohsen Koktas de l’organe de liaison entre les musulmans et le gouvernement, qui prédit une période difficile pour les musulmans aux Pays-Bas.