Les étudiants en médecine, pharmacie et médecine dentaire du Maroc sont actuellement en grève, boycottant cours et stages depuis deux mois. Cette mobilisation fait suite à la décision des ministères de la Santé et de l’Enseignement supérieur de réduire la durée de formation de 7 à 6 ans, une mesure aujourd’hui vivement contestée par les étudiants malgré son acceptation initiale par toutes les parties prenantes.
Dans un communiqué conjoint, les ministères de tutelle défendent cette réforme, rappelant les efforts déployés pour offrir de bonnes conditions d’études. Ils soulignent avoir suivi les recommandations issues de divers rapports et consultations, y compris l’expérience internationale, pour actualiser les normes pédagogiques du diplôme de médecine, sans en altérer le statut juridique et scientifique.
Cependant, les étudiants dénoncent un « cafouillage » dans la mise en œuvre de cette réforme et l’absence de visibilité sur leur avenir professionnel. Ils exigent des réponses claires et concrètes pour apaiser leurs inquiétudes. En réaction, ils ont organisé une marche, prévoient une conférence de presse et ont annoncé un sit-in, intensifiant leur protestation.
Les ministères rappellent les réunions tenues en décembre 2023 avec les représentants étudiants pour discuter de la réforme et de leurs préoccupations. Selon eux, plus de 95% des doléances des étudiants auraient été prises en compte. Ils mentionnent également la finalisation du cahier des charges pédagogique pour le troisième cycle, unifiant le statut des médecins résidents.
Parallèlement, le gouvernement a lancé des chantiers pour renforcer les ressources humaines et développer des outils d’apprentissage modernes dans le secteur de la santé. Cela comprend la création de 1.900 postes de travail d’ici 2026 et l’amélioration des équipements des facultés.
En dépit de ces efforts, les étudiants restent fermes dans leur revendication pour plus de clarté et de garanties quant à la qualité de leur formation. Les ministères appellent à la reprise des cours et au dialogue, soulignant l’importance de ce chantier national et la nécessité de maintenir un niveau de qualité élevé pour les futurs diplômés.