Le président algérien a effectué son septième remaniement ministériel depuis son arrivée au pouvoir en décembre 2019, avec cette fois-ci dix ministres remplacés. Parmi eux, Ramtane Lamamra, qui n’aura occupé le poste de ministre des Affaires étrangères que pendant vingt mois et 9 jours. Les changements fréquents de ministres, notamment à la tête de départements clés tels que les Finances, le Commerce et les Affaires étrangères, témoignent de l’instabilité du gouvernement. L’Algérie connaît une fréquence élevée de remaniements ministériels, dont les raisons sont complexes. Les ministres pourraient manquer de compétences, ou le gouvernement chercher à contrôler étroitement les institutions en changeant régulièrement les responsables. L’instabilité politique et les tensions internes pourraient également contribuer à ces changements fréquents. Par ailleurs, il est possible que les remaniements servent de stratégie de diversion pour détourner l’attention des problèmes tels que la corruption ou les difficultés économiques. Quoi qu’il en soit, l’Algérie doit établir un gouvernement stable et compétent pour assurer son développement économique et social et relever les défis auxquels elle fait face. Kamel Rezig, ministre du Commerce et de la Promotion des exportations, surnommé « Mister pénurie » en raison des pénuries d’huile, de semoule, de lait et de sucre qui ont touché le pays, a également été remplacé après trois ans au gouvernement. Tayeb Zitouni lui succède et aura pour mission de réduire la facture des importations et d’assurer un approvisionnement régulier du marché national en produits non disponibles localement. Laaziz Fayed remplace Brahim Djamel Kassali au ministère des Finances. Fayed, ancien directeur du Budget, sera chargé de gérer les finances du pays. Abderrahmane Hammad, médaillé de bronze aux Jeux olympiques de Sydney en 2000, prend la tête du ministère de la Jeunesse et des Sports, en remplacement d’Abderezak Sebgag. Parmi les rescapés du remaniement figurent Abderrahim Tabi, ministre de la Justice, Brahim Merad, ministre de l’Intérieur, Mohamed Arkab, ministre de l’Énergie, Mohamed Bouslimani, ministre de la Communication, Abdelhamid Belabed, ministre de l’Éducation nationale, et Youcef Belmahdi, ministre des Affaires religieuses et des Wakfs. La fréquence des remaniements ministériels en Algérie soulève des questions sur la stabilité du gouvernement et l’efficacité de sa gestion du pays. A l’avis de tous, l’Algérie a besoin, aujourd’hui, d’un président authentique, élu par le peuple, qui puisse gouverner le pays de manière autonome et sans être soumis aux forces militaires. Un tel leader serait en mesure d’améliorer la qualité de vie des citoyens, capable d’instaurer une atmosphère de confiance et d’ouverture entre le gouvernement et les citoyens, favorisant ainsi une participation accrue à la vie politique du pays, de renforcer les institutions démocratiques et de promouvoir la prospérité à long terme de la nation.