La visite d’État en France du président algérien a été reportée pour une nouvelle fois, et ne devrait finalement avoir lieu qu’à la fin de l’été, voire à l’automne. En 61 ans d’indépendance, seules trois visites de chefs d’État algériens en France ont été enregistrées. En comparaison, tous les présidents français de la Vème République ont visité l’Algérie au moins une fois.
Malgré les efforts pour apaiser les relations franco-algériennes, divers contentieux demeurent, notamment concernant le traité franco-algérien de 1968 définissant les conditions d’accueil et de séjour des Algériens en France, jugé laxiste et dépassé par certains. Les critiques constantes envers l’Algérie, notamment celles émanant de l’ancien ambassadeur de France à Alger, Xavier Driencourt, ou encore de l’ancien Premier ministre, Edouard Philippe, ont envenimé les relations.
L’Algérie reproche à la France le traitement de ses ressortissants, ses interventions militaires en Afrique, et ses liens avec le Maroc et Israël. Le régime algérien dénonce également de prétendues ingérences françaises dans sa politique. La question de la mémoire de la colonisation et de la guerre d’Algérie reste un point sensible dans les relations bilatérales.
Le président français, Emmanuel Macron, et son homologue algérien n’ont pas réussi à s’accorder sur une date de visite, évoquant respectivement le conflit en Ukraine et les commémorations de l’indépendance algérienne. Malgré les espoirs d’une future visite d’État à Paris, le contexte diplomatique actuel laisse place à l’incertitude.