Malgré le coup d’État qui a renversé « l’ami du royaume » Ali Bongo, les relations stratégiques entre Libreville et Rabat demeurent fortes. Cette solidité a été mise en évidence lorsque le gouvernement de transition gabonais a reçu l’ambassadeur marocain, réaffirmant ainsi son soutien à la souveraineté du Maroc sur le Sahara.
Lors d’une intervention aux Nations Unies, le représentant du Gabon a salué le « plan d’autonomie » présenté par le Maroc en 2007 comme une proposition constructive pour parvenir à une solution acceptable dans le dossier du Sahara occidental. Le diplomate gabonais a également félicité les efforts du Maroc pour améliorer les indicateurs de développement humain dans ses régions méridionales et a mis en avant les avancées en matière de droits de l’homme dans le Sahara marocain.
Libreville rappelle également avoir ouvert des consulats à Laâyoune et Dakhla et continue de soutenir les efforts du représentant spécial des Nations Unies pour le Sahara.
Il y a une semaine, le président par intérim du Gabon, le général Bress Oligui Ngima, a rencontré l’ambassadeur marocain à Libreville, Abdullah Sabihi. L’accent a été mis sur la poursuite et le renforcement de la coopération Sud-Sud entre ces deux pays frères.
Malgré les bouleversements politiques au Gabon, les analystes politiques soulignent que ces transformations n’affectent pas les relations avec le Maroc. Hafid Zahri, un autre analyste, ajoute que le coup d’État au Gabon n’a pas radicalement changé la nature de ses relations internationales, notamment avec le Maroc. Selon lui, cette relation stratégique, caractérisée par une coordination étroite sur les questions d’intérêt commun, continuera de se renforcer.
Les deux nations, jouant un rôle prédominant sur le continent africain, semblent bien décidées à maintenir leur alliance, axée sur le respect mutuel et la collaboration dans divers domaines, notamment politiques et économiques.