Lors de la session des questions mensuelles consacrée au « dialogue social comme moyen d’amélioration des conditions des travailleurs et levier pour améliorer la performance économique nationale », le Premier ministre marocain, Aziz Akhannouch, a annoncé des réformes majeures prévues pour les prochaines années. Parmi ces réformes, trois lois sont jugées « importantes » : la loi sur le droit de grève, la réforme des retraites et le Code du travail.
La Loi sur le Droit de Grève
Aziz Akhannouch a promis l’adoption de la loi sur le droit de grève d’ici la fin de l’année 2024. Il a déclaré que les consultations et les discussions sur le projet de loi organique sur le droit de grève débuteront jeudi prochain entre le ministère concerné et les syndicats. Le Premier ministre a souligné l’importance de parvenir à un équilibre entre le droit de grève et la liberté de travail, tout en renforçant les mécanismes de dialogue concernant les conflits du travail.
« Chaque syndicat a formulé des observations sur l’accord social signé précédemment », a déclaré Akhannouch. « Il est temps de trouver un équilibre entre l’exercice du droit de grève et la liberté de travail, en améliorant les mécanismes de dialogue pour résoudre les conflits. »
La Réforme des Retraites
En septembre prochain, le gouvernement entamera les discussions sur la réforme des systèmes de retraite. Akhannouch a averti que sans intervention, ces systèmes risquent de s’effondrer, déclarant : « Sauver les caisses de retraite est la responsabilité de tous. » L’objectif est d’adopter cette réforme d’ici 2025 afin de prévenir la faillite des fonds de pension.
Le Code du Travail
Concernant le Code du travail, Akhannouch a indiqué que le gouvernement, en collaboration avec les autres acteurs concernés, commencera à travailler sur ce projet en 2026. Il a exprimé son souhait de voir ce travail aboutir sous son mandat, mais a reconnu que si cela n’était pas possible, le dossier serait transmis aux futurs gouvernements.
Akhannouch a insisté sur le fait que ces réformes doivent transcender les intérêts des syndicats et des hommes d’affaires. « Nous devons envisager ces lois comme un père de famille responsable, respectant à la fois les investisseurs en leur offrant les garanties nécessaires, et les travailleurs en assurant leurs droits, y compris le droit de grève et la protection contre le licenciement abusif, » a-t-il affirmé.
En conclusion, le Premier ministre a exprimé son espoir de voir les discussions aboutir rapidement, permettant ainsi de célébrer l’adoption de la loi sur le droit de grève d’ici la fin de l’année 2024.