Ces dix dernières années, les clivages identitaires et communautaires se sont intensifiés au point où une majorité des Français vivant au Maroc vote désormais pour le parti de Marine Le Pen. Lors des récentes élections législatives anticipées, les données ont confirmé cette tendance, similaire aux résultats des élections européennes précédentes.
De nombreux Français résidant au Maroc, notamment à Marrakech et Agadir, ont voté pour le Rassemblement National (RN). Chems-Eddine Hafiz, recteur de la Grande Mosquée de Paris, a même révélé que certains musulmans de France ont également soutenu ce parti. La liste conduite par Jordan Bardella, président du RN, a obtenu de bons scores au Maroc, mais aussi en Algérie et en Tunisie, avec 9,59% et 5,54% des voix respectivement pour Bardella et Marion Maréchal Le Pen. Le RN a aussi progressé dans d’autres pays africains, y compris le Mali, le Sénégal et le Gabon.
La communauté française au Maroc, la plus importante du Maghreb, compte plus de 40 000 inscrits dans les six consulats de France (Casablanca, Rabat, Marrakech, Agadir, Fès et Tanger). À Agadir, Jordan Bardella a remporté le vote avec 208 voix, confirmant la tradition de vote extrême droite dans cette ville balnéaire très prisée par les retraités français.
À Marrakech, les résultats montrent une tendance similaire, avec une partie des Français résidant dans cette ville partageant les idées anti-islam et anti-arabe du parti de Le Pen. Cette situation paradoxale voit des expatriés profiter de la vie au Maroc tout en soutenant un parti xénophobe en France.
Les français doivent plier bagages et quitter le Maroc.