Ces deux dernières années, le Maroc a vu une prolifération sans précédent des cigarettes électroniques, suscitant une inquiétude croissante parmi les familles et la société en général, surtout avec l’ouverture de magasins vendant ces cigarettes, semblables à des téléboutiques, à proximité des collèges et des lycées. Cette tendance soulève des préoccupations sérieuses concernant la santé publique, car les utilisateurs, en particulier les jeunes, s’exposent à de nombreux risques, tant psychologiques que physiques.
Les cigarettes électroniques sont considérées comme un désastre sanitaire potentiel, contenant des substances chimiques nocives susceptibles de causer des maladies pulmonaires et des inflammations chroniques à court terme. Le défi majeur réside dans les efforts déployés pour réduire l’usage de ces produits et sensibiliser les jeunes à leurs dangers. Des actions sérieuses, incluant des législations strictes et des campagnes de sensibilisation intensives, sont nécessaires pour contrer cette tendance croissante.
Les cigarettes électroniques posent également un risque psychologique et social significatif pour la jeunesse marocaine. Promettant à tort une alternative moins nocive au tabac traditionnel, elles bouleversent la vie des jeunes, explique l’expert social et psychologique, Mohamed Habib. Selon lui, l’addiction psychologique causée par ces dispositifs entraîne les jeunes dans une spirale d’anxiété et de stress, affectant leur concentration et leur apprentissage, et les rendant plus enclins à des comportements sédentaires et à une mauvaise alimentation, les piégeant ainsi dans des habitudes de vie destructrices.
Sur le plan social, les cigarettes électroniques créent des divisions parmi les jeunes. En quête d’appartenance à des groupes spécifiques, ils subissent une énorme pression sociale qui les pousse à adopter des comportements malsains et à abandonner des valeurs positives. Les relations sociales en pâtissent également, ces dispositifs devenant des vecteurs d’isolement plutôt que de renforcement des liens humains.
Mohamed Habib souligne également que les jeunes piégés par ces appareils peuvent être stigmatisés et rejetés par d’autres groupes non-fumeurs, exacerbant ainsi leurs problèmes psychologiques et sociaux. Il conclut en affirmant que les cigarettes électroniques ne sont pas seulement une menace pour la santé, mais un double tranchant qui détruit à la fois l’individu et la communauté, mettant en péril l’avenir des jeunes Marocains. Il appelle à une prise de conscience collective de ce danger imminent et à un effort concerté pour éduquer les jeunes sur ces risques, tout en leur offrant le soutien psychologique et social nécessaire pour les sauver de ce péril silencieux.