Jean-Luc Mélenchon, leader de la France Insoumise, a lancé un appel clair ce dimanche à Paris : le président Emmanuel Macron doit « s’en aller ou nommer un Premier ministre » issu du Nouveau Front populaire (NFP). Devant une foule de partisans, Mélenchon a insisté sur la nécessité pour Macron de nommer un chef de gouvernement qui représente cette large coalition de gauche.
« S’il reste, il doit nommer un ou une Première ministre du Front populaire », a-t-il déclaré, en réponse aux critiques de plusieurs responsables du camp présidentiel qui estiment que la gauche ne dispose pas d’une majorité suffisante pour gouverner. Pour Mélenchon, la situation actuelle reflète « le peuple qui est sorti des quartiers populaires, de la jeunesse », soulignant un mouvement populaire au-delà des simples politiques.
Selon Mélenchon, la gauche française est « prête à gouverner ». Cette déclaration survient après des prévisions qui indiquent que l’alliance de gauche pourrait devenir le groupe le plus important au Parlement, surpassant même l’extrême droite.
Le Nouveau Front populaire, une coalition récente formée par La France Insoumise, le Parti socialiste, les Verts et le Parti communiste, se présente comme une force unifiée capable de diriger le pays. Le Premier ministre actuel, Gabriel Attal, « doit partir… Le Nouveau Front populaire est prêt à gouverner », a affirmé Mélenchon avec conviction.
Cependant, le consensus sur un candidat potentiel pour le poste de Premier ministre reste flou. Jean-Luc Mélenchon, malgré sa position influente, demeure une figure controversée, même au sein de son propre parti. Le chef du Parti socialiste, Olivier Faure, a appelé à une « démocratie » interne pour permettre une collaboration efficace au sein de l’alliance. « Pour avancer ensemble, nous avons besoin de démocratie dans nos rangs », a-t-il déclaré, suggérant une certaine tension au sein du NFP.
Raphaël Glucksmann, coprésident du parti pro-européen Place Publique, a insisté sur la nécessité de maturité politique dans ce contexte parlementaire divisé. « Nous sommes en avance, mais dans un parlement divisé… donc les gens vont devoir se comporter comme des adultes », a-t-il affirmé.
Le président Emmanuel Macron, ayant convoqué des élections anticipées après que l’extrême droite a battu ses alliés centristes aux élections européennes, se retrouve désormais face à une pression accrue de la gauche unifiée.