En Algérie, la perspective d’une réélection d’Abdelmadjid Tebboune pour un second mandat à la présidence semble quasi certaine, soulignant un paysage politique où le pouvoir se concentre entre les mains d’un clan déterminé. L’approche des élections présidentielles de décembre prochain met en lumière la volonté affirmée de Tebboune de conserver le contrôle, éliminant littéralement toute opposition potentielle.
Dans un contexte politique qui frôle parfois la caricature, les manœuvres de Tebboune et de son entourage, dominant l’appareil d’État, révèlent une stratégie politique sans équivoque. Un décret présidentiel récent, signé par Tebboune, accorde des pouvoirs étendus à ses conseillers, renforçant ainsi son emprise sur le pouvoir exécutif et marginalisant le gouvernement. Cette manœuvre stratégique vise à consolider sa position en vue des élections, en réprimant toute opposition.
Des cas comme ceux d’Ali Ghediri, condamné pour des motifs qui semblent politiquement motivés, et d’Abderrazak Makri, victime d’intimidations, illustrent les efforts déployés pour écarter les concurrents sérieux. La menace de l’emprisonnement plane sur ceux qui osent défier Tebboune, une tactique qui dissuade également d’autres opposants potentiels.
L’approche des élections voit ainsi un climat de peur et de contrôle s’installer, avec des candidats potentiels qui se rétractent ou subissent des pressions. L’exemple d’Abdelaziz Belaïd, qui se retire de la course politique, témoigne de l’atmosphère répressive. Cette situation rappelle des scènes d’une dictature fictive, où la victoire est assurée non par le soutien populaire, mais par la suppression de toute concurrence.
L’armée algérienne, bien que non décisive sur le second mandat de Tebboune, observe la situation. Alors que l’avenir reste incertain, une chose est claire : la réélection de Tebboune semble être un objectif inébranlable, quitte à utiliser tous les moyens pour y parvenir.