Le Forum arabo-russe, qui a débuté à Marrakech mercredi, a révélé des absences notables, marquant une nouvelle étape dans les relations diplomatiques régionales. La Syrie et l’Algérie étaient absentes, tandis que la Tunisie était représentée par un diplomate de rang inférieur, soulignant ainsi les « relations tendues » entre Rabat et ces pays.
La Tunisie a été représentée par Monji Ben Rjiba, secrétaire d’État auprès du ministre des Affaires étrangères, en remplacement du ministre Nabil Ammar, qui a nié toute tension entre le Maroc et la Tunisie dans une interview accordée à des médias algériens. Nabil Ammar avait récemment participé à une conférence sur la paix en Afrique à Oran, en Algérie, où il a eu une rencontre bilatérale avec son homologue algérien, Ahmed Attaf.
De son côté, l’Algérie a maintenu son « boycott » des réunions tenues au Maroc en étant absente du Forum arabo-russe à Marrakech, renforçant ainsi son positionnement.
L’absence de la Syrie est interprétée comme la continuation de la « rupture diplomatique » entre Rabat et Damas. Les observateurs soulignent que la Syrie aurait pu tirer avantage de la présence de son allié, la Russie, au forum, symbolisé par la participation du ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov. Depuis le retour du siège syrien à la Ligue arabe, des discussions sur la possibilité de rétablir les relations entre les deux pays ont émergé, mais la Syrie a continué à émettre des signaux hostiles envers le Maroc.
L’absence de la Syrie et de l’Algérie, ainsi que la représentation limitée de la Tunisie, confirment une fois de plus la « distance persistante » entre le Maroc et ces pays, malgré les indicateurs actuels.
Kamel Ben Younes, ancien président de l’Agence Tunis Afrique Presse, souligne que « l’événement le plus important est la participation de la Tunisie à cet événement régional international ». Il considère que la réduction du niveau des relations entre Rabat et Tunis, depuis le rappel des ambassadeurs, a jeté les bases d’un refroidissement entre les deux parties. La participation de la Tunisie au forum, selon Ben Younes, envoie un message positif du gouvernement de Kais Saied au Maroc, illustrant des efforts croissants pour développer les relations entre les deux pays.
Mohamed El Gouati, analyste politique, estime que les relations maroco-tunisiennes historiquement marquées par la coopération, la solidarité et le respect mutuel, traversent une période de froideur. Il attribue cette situation au manque de compréhension en Tunisie concernant le Sahara marocain, soulignant que cette crise est alimentée par l’Algérie.
L’absence de la Syrie, de l’Algérie et la représentation limitée de la Tunisie au Forum arabo-russe confirment la complexité des relations régionales et soulignent les défis diplomatiques persistants entre les pays de la région.
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Abderrahim
11 mois il y a
Orgueil et amour propres de tous les dirigeants Arabe fait perdurer le sous développent et surtout la colonisation eclnomico politique de l’occident. Les agressions entre l’Allemagne et la France n’ont pas empêché ces pays de tourner la page et de s’unir pour le bien de leur peuples. Chez les Arabes c’est la voie Chamchoun: on sombre tous pour ne pas laisser émerger l’un avant les autres!?
Au lieu de dépasser leurs amours propres et viser une union pour faire front et tenter de parler d’égal à égal avec les occidentaux et pourquoi pas réduire progressivent les écarts de niveaux de développement, c’est probablement utopique au regard de la situation qui prévaut ?!
Orgueil et amour propres de tous les dirigeants Arabe fait perdurer le sous développent et surtout la colonisation eclnomico politique de l’occident. Les agressions entre l’Allemagne et la France n’ont pas empêché ces pays de tourner la page et de s’unir pour le bien de leur peuples. Chez les Arabes c’est la voie Chamchoun: on sombre tous pour ne pas laisser émerger l’un avant les autres!?
Au lieu de dépasser leurs amours propres et viser une union pour faire front et tenter de parler d’égal à égal avec les occidentaux et pourquoi pas réduire progressivent les écarts de niveaux de développement, c’est probablement utopique au regard de la situation qui prévaut ?!