Les tensions au sein de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) s’intensifient alors que le Burkina Faso, le Mali et le Niger accélèrent leur départ de l’organisation régionale. Alors qu’ils avaient initialement annoncé leur retrait avec un préavis d’un an, ces pays ont décidé de partir immédiatement, contestant ainsi les dispositions prévues par l’article 91 du traité de la CEDEAO.
Les motivations de cette décision radicale varient selon chaque pays. Le Mali, par le biais de son ministère des Affaires étrangères, justifie cette action en déclarant que la CEDEAO a elle-même violé ses propres textes en fermant les frontières avec le pays, lui interdisant ainsi l’accès à la mer. Cette position est également partagée par le Burkina Faso, qui dénonce des « graves manquements » de l’organisation, notamment à travers des sanctions qui auraient pour objectif de nuire aux économies des pays en transition.
Quant au Niger, il rejoint la décision de retrait immédiat sans délai, considérant également l’article 91 comme obsolète. Ces événements surviennent à la veille d’une réunion ministérielle de la CEDEAO à Abuja, où la situation politique et sécuritaire dans la région sera discutée.
La décision unilatérale de ces pays d’accélérer leur départ de la CEDEAO soulève des questions sur l’avenir de la coopération régionale en Afrique de l’Ouest et sur les mesures qui seront prises pour maintenir la stabilité et favoriser le développement dans la région.