Vendredi dernier, un regain de tension a été noté entre la France et le Maroc, quand les autorités marocaines ont interdit une manifestation qui devait avoir lieu devant l’ambassade de France à Rabat. Cette manifestation, organisée par des groupes civils et des militants des droits de l’homme, avait pour objectif de condamner la politique récente du président français, Emmanuel Macron, envers le Royaume du Maroc.
L’interdiction de cette manifestation fait écho à un appel de la société civile marocaine qui incitait à une mobilisation massive pour exprimer leur mécontentement et dénoncer les actions et déclarations françaises envers le Maroc. M. Khaled Taraboulsi, président de l’Observatoire National des Droits de l’Électeur, dans un entretien, a souligné que la manifestation prévue était une réponse à ce qu’il percevait comme une atteinte de la France à la souveraineté marocaine. Selon lui, la France, ancrée dans un « complexe de colonisateur », continue de percevoir et de traiter le Maroc comme si ce dernier était une province française, en dépit de sa pleine souveraineté.
Said Al-Khalidi, un des participants prévus à la manifestation, a révélé que l’événement avait été annulé sans que les organisateurs n’aient reçu une notification officielle d’interdiction. Il a accentué le rejet total par les Marocains des propos de M. Macron, rappelant que seul le Roi a le droit de s’adresser directement au peuple marocain. Il a également mis en lumière le refus catégorique des Marocains face aux tentatives de M. Macron de politiser la tragédie d’Al Haouz.
Cet incident diplomatique fait suite à un message vidéo dans lequel le président Emmanuel Macron s’était adressé directement au peuple marocain au sujet du tremblement de terre dévastateur qui a secoué plusieurs régions du royaume. Cette démarche a provoqué une vague d’indignation parmi les citoyens marocains, qui y ont vu une violation flagrante des normes de courtoisie diplomatique et une intrusion non sollicitée dans les affaires intérieures d’un État souverain.
Le débat qui s’ensuit est profond et reflète les tensions et les malentendus qui persistent dans les relations franco-marocaines, mettant en relief la nécessité d’un dialogue constructif et respectueux entre les deux nations afin de surmonter les différends et renforcer les liens d’amitié et de coopération qui les unissent.